Le Clown du ruisseau est le deuxième volet du triptyque Le Clown parleur
Le premier volet, Le Clown des marais, est une réflexion intérieure mais extériorisée de Jean Lambert-wild sur son clown à l’invitation de Marc Golberg.
Le dernier volet, Le Clown du rocher, est la perspective d’une aimée sur ce clown qu’elle a vu grandir au cours des vingt dernières années.
Enfin, le volet du milieu , Le Clown du ruisseau, consiste en une célébration des jeux et de clowneries. Mais cette fois, Jean Lambert-wild a retourné l’invitation et s’est accompagné d’un acolyte ! De fil en aiguille, de résidence artistique en lectures publiques, Marc Golberg s se trouve maintenant coiffé d’un haut de forme et habillé d’un costume aux reflets lointains et irisés. Ensemble, ils sont Smusse et Hatoff. Ce duo mènera une exploration fantasmée de souvenirs d’un ruisseau, petit fil d’eau vive qui s’enfuit et toujours se renouvelle, et nos rêves avec.
Le ruisseau, ou la forme que prend l’eau quand elle a envie de poésie.
Pour ce faire, Jean Lambert-wild, Marc Golberg & Koh Hong Teng ont écrit une fable a mis chemin entre le roman photo et la bande dessinée.
Présentation de l'exposition
Le Clown du Ruisseau est un projet pluridisciplinaire mené par une équipe franco-singapourienne. Il retrace, sous la double forme d'un album et d'une exposition, les aventures poétiques de Gramblanc et Hatoff à Singapour.
Pendant quelques jours, début 2018, Ler Jiyuan a suivi et photographié les déambulations et les improvisations de Jean Lambert-wild et Marc Goldberg (Gramblanc et Hatoff) dans des lieux célèbres ou moins connus de Singapour.
Ces photos sont devenues la matière première du travail graphique de Koh Hong Teng, l'un des auteurs majeurs de la nouvelle bande dessinée singapourienne.
Son travail avait deux objectifs. D'une part, il a collaboré avec Marc Goldberg et Jean Lambert-wild pour créer un roman-photo-graphique. D'autre part, il a conçu une exposition immersive autour de l'album.
Le roman a été publié par Achates 360 le jour du vernissage de l'exposition à la Bibliothèque Nationale de Singapour, en octobre 2019, dans le cadre du festival Voilah!
Singapour tient une place centrale dans l'oeuvre de Koh Hong Teng, comme on peut le voir par exemple dans L'Homme de la maison, publié en français par les éditions Steinkis. Ici, la Cité-Etat ultra-moderne devient l'improbable terrain de jeu de Gramblanc et Hatoff, qui en dévoilent le potentiel poétique ensuite magnifié par les interventions graphiques de Koh Hong Teng.
L'exposition invite les visiteurs à “entrer” dans ce roman-photo-graphique. De même que les deux personnages ont plongé “dans” Singapour, où ils ont vécu des expériences inanticipables, l'exposition permet de pénétrer “dans” l'album, et d'interagir de façon inhabituelle avec les images et le texte. Au lieu de lire assis et seul, comme on le fait habituellement dans une bibliothèque ou à la maison, les visiteurs ont ainsi l'occasion d'appréhender l'album “de l'intérieur”.
L'expérience est à la fois pédagogique et ludique. Pédagogique, en ce qu'elle retrace la genèse de ce projet hors-norme. Ludique, en ce que des agrandissements démesurés ou des miniatures, des impressions sur des surfaces singulières ou un parcours à la lampe torche, de même que des vidéos accessibles par QR code, offrent un parcours et un point de vue décalés sur Le Clown du Ruisseau.